Bilan de la période de chauffe / Facturations

Bonjour,

Le chauffage est arrêté sur notre résidence depuis le 15/05, nous en profitons donc pour faire un bilan des couts sur cette période de chauffe. Nous le savions à l'avance, la gestion des températures durant l'hiver allait être compliquée en raison de l'envolée des couts du gaz. Nous avons voté en AG 2022 une réduction exceptionnelle des températures de consigne, qui a fait couler beaucoup d'encre. Entre les difficultés à équilibrer notre installation, la technicité des contrats et du bouclier tarifaire, et parfois des incompréhensions relatives aux différences structurelles entre les appartements, les échanges ont souvent été vifs.

Le bilan économique de cette période de chauffe est sans surprise impactant pour les budgets de tous. Copropriétaires et locataires, car il s'agit de charges récupérables. >> Le cout du chauffage a doublé pour notre copropriété sur la période de septembre 2022 à Avril 2023. L'augmentation du budget votée en AG 2022 par anticipation ne permet pas d'absorber cette hausse, il restera à appeler 50.000€ environ (~250€/lot de copropriété) pour couvrir le budget 2022. Mais les factures de début 2023 sont elles-aussi très supérieures à l'année précédente et nous devrons aussi augmenter le budget 2023. Le bouclier tarifaire proposé par le gouvernement s'applique déjà en partie, mais ne couvre pas tout car il est basé sur des prix de référence qui étaient très supérieurs à ceux qui nous avions dans nos précédents contrats (qui étaient très bien négociés). L'écart est donc très fort dans notre cas, avec une partie non couverte par le bouclier.

Evolution par rapport à 2022

• Les différentes mesures engagées ont permis d'optimiser la consommation de gaz de 22% sur la période de septembre 2022 à février 2023, qui est également la période où le prix du gaz était le plus élevé (jusqu'à 4 fois plus cher sur cette période).
  

• Malheureusement, à partir de mars 2023, et alors que les températures étaient en moyenne plus clémentes que celles de 2022, une hausse subite de la consigne globale a été effectuée par le chauffagiste sans accord du syndic ni du conseil syndical. Le retour à la consigne prévue a énormément tardé à être pris en compte, et n'a jamais été complètement résorbé. Malgré une convocation dans les locaux du syndic, en présence du conseil syndical, le chauffagiste n'a pas su nous expliquer totalement la chaine de dysfonctionnements qui a conduit à cette situation, mais qui implique des discussions avec des copropriétaires et des déductions erronées de certaines mesures effectuées dans des appartements non représentatifs. La consommation sur cette période est en conséquence équivalente à celle de 2022, alors que le cout du gaz y est nettement plus élevé. Ceci réduit malheureusement une partie des efforts consentis les mois qui ont précédé pour contraindre les factures.
  

• Pour éviter des débats souvent stériles sur l'équilibrage de notre vieille installation, et aussi parfois un peu de désinformation, un devis d'équilibrage global de toutes les vannes a été commandé au chauffagiste et sera présenté durant la prochaine AG (ou AGE, info à suivre). Il sera accompagné d'un devis de mise sous cadenas des armoires, car nous avons eu la très désagréable surprise de devoir régler à nouveau des vannes qui avaient été optimisées l'an passé, laissant planer un doute sur l'origine de ces changements. A chaque modification de ce type, tous les appartements adjacents se retrouvent eux-mêmes déséquilibrés. Comme vous le constaterez lors de leur présentation ces chantiers sont plutôt onéreux (>35.000€) car ils nécessitent la présence de plusieurs techniciens qui font des mesures sur plusieurs semaines avec de multiples interventions de réglages. Le retour sur investissement étant par nature plutôt incertain, il ne sera jamais possible d'avoir moins de 2° d'écart entre les appartements les plus froids et les plus chauds sur un système de notre génération. (actuellement l'écart constaté au niveau des mesures de cet hiver est de 3° la plupart du temps, mais avec une poignée d'appartements qui ont présenté des écarts anormaux nécessitant une intervention). Ce projet ne sera peut-être pas voté en raison de son cout, mais il s'agira d'un choix collectif dans tous les cas.

Evolution à prévoir sur 2023

• Les factures de janvier à mai sont très élevées. Le prix du gaz est néanmoins en train de chuter de manière importante, mais les experts prédisent une ré-augmentation à l'automne, la situation d'approvisionnement restant extrêmement tendue. L'expérience acquise sur l'année 2022 pourrait permettre de rester sur des prix inférieurs, mais ce n'est pas garanti, et le gouvernement n'a pas non plus communiqué sur un éventuel renouvellement du bouclier tarifaire en cas de nouvelle crise.
  

• Nous aurons très probablement un cout de chauffe 2023 proche de celui de 2022, mais nous ne réitèrerons pas la proposition de baisse de la consigne de chauffe, en escomptant que les prix restent sur des plafonds un peu inférieurs. Nous continuons également de scruter les marchés pour pouvoir basculer sur un contrat à prix fixe dès que ce sera à nouveau une bonne stratégie. (pour le moment les prix restent trop élevés avec des durées d'engagement très longues)